Table du Zab-mo yang-tig, II
(18) Khregs-chod don gyi mdo-chings khyung chen gshog rdzogs
— pp. 321-332
Notice
Texte versifié de khregs-chod, très absolutiste et apragmatique, dont le principe est celui de l'abandon
naturel sans artifices. Toute visée d'un but, toute exaltation du « bon » op- -posé au « mauvais », toute fixation sur une « vérité » quelconque, y sont regardées comme autant d'obstacles à la
révélation de la véritable nature des choses. Le texte sui- -vant en donne une table analytique, que nous avons traduite.
On peut résumer l'esprit de cet écrit dans ces cinq vers qui se trouvent à la p. 326 :
On peut résumer l'esprit de cet écrit dans ces cinq vers qui se trouvent à la p. 326 :
« Sur tout [homme] dont le cœur est contaminé par le poison de l'application,
Les tourments du samsâra s'abattront comme une pluie.
Mais pour le roi des indolents (rtsol med rgyal-po), l'oisif dont l'esprit est à
l'aise,
Qui a découvert l'assurance de l'égalité [dans] la souveraine auto-libération,
Les proliférations et condensations d'idées fictives adviennent comme un
divertissement de connaissance principielle. »
divertissement de connaissance principielle. »
Colophon : Ce texte est signé de Klong-chen rab-’byams et il a été composé à mChims-phu.
(19) Khyung chen gshog rdzogs kyi bsdus don
— pp. 332-337 (?) [petit texte de khregs-chod]
Notice
Cet Abrégé du Grand garuda aux plumes parfaitement [développées dans l'œuf],
c'est-à-dire du texte précédent, se présente comme un « résumé de tous les points-clefs essentiels (gnad ’gags) du sens du khregs-chod non-médité ». En fait, il se réduit à une
table analyti- -que du précédent, dont voici une transposition française :
1. Introduction — p. 332
2. Développement — p. 332
2.1. Abrégé de la cause introductrice aux préceptes — p. 332
2.1.1. Explication du titre — p. 332
2.1.2. L'hommage résumé puis développé — p. 333
2.1.3. L'engagement à composer — p. 333
2.2. Exposé développé du sens des préceptes proprement dits — p. 333
2.2.1. Décider que la condition [de toutes choses] est la grande
complétude, non
« méditable », épuisement du réel [dans la Réalité], par-delà l'entendement [ou, plus
généralement, toutes les facultés cognitives ordinaires, blo] — p. 333
« méditable », épuisement du réel [dans la Réalité], par-delà l'entendement [ou, plus
généralement, toutes les facultés cognitives ordinaires, blo] — p. 333
2.2.2. Comment les neuf véhicules présentent le mode-d’être, d'une
manière géné-
-rale — p. 333
-rale — p. 333
2.2.2.1. Le mode-d’être est la quiddité
d'Intelligence non amendée — p. 333
2.2.2.2. Comment on s'entrave en l'altérant — p.
334
2.2.2.3. La décision (thag-gcad-pa) de la
grande oisiveté où ce qui est naturellement
échu (rang babs) n'est ni amendé ni corrompu. — p. 334
échu (rang babs) n'est ni amendé ni corrompu. — p. 334
2.2.3.1. Explication
particulière de l'impossibilité de comprendre le sens essentiel
du mode-d’être au moyen de la méditation [des phases] de développement et
d'achèvement — p. 333
du mode-d’être au moyen de la méditation [des phases] de développement et
d'achèvement — p. 333
2.2.3.1.1. Réfutation générale de la phase de développement : le mode-d’être
n'est pas compris par le biais d'une guirlande d'idées fictives forgées par l'en-
-tendement — p. 334
n'est pas compris par le biais d'une guirlande d'idées fictives forgées par l'en-
-tendement — p. 334
2.2.3.1.1.1. Les méditations d'entendement sont une cage aliénante : on n'at-
-teindra pas la délivrance au moyen d'une phase de développement factice
— p. 334
-teindra pas la délivrance au moyen d'une phase de développement factice
— p. 334
2.2.3.1.1.2. Décision [relative au fait que] ce qui est dénué de l'entendement
(blo bral) est la contemplation (dgongs-pa) [du] mode-d’être.
(blo bral) est la contemplation (dgongs-pa) [du] mode-d’être.
2.2.3.1.2. Réfutation particulière de la phase d'achèvement : on ne comprendra
pas le sens du mode-d’être [tant qu'on sera] entravé par [le souci] d'une expéri-
-ence intentionnellement orientée (dmigs) vers « méthode et discernement émi-
-nent » — p. 334
pas le sens du mode-d’être [tant qu'on sera] entravé par [le souci] d'une expéri-
-ence intentionnellement orientée (dmigs) vers « méthode et discernement émi-
-nent » — p. 334
2.2.3.1.2.1. Explication générale [relative à] l'impossibilité de comprendre le
mode-d’être par les méthodes du délice, de la clarté et de l'absence d'idées
fictives — p. 334
mode-d’être par les méthodes du délice, de la clarté et de l'absence d'idées
fictives — p. 334
2.2.3.1.2.2. Exposé détaillé [sur le fait que] ces trois [expériences de la phase
d'achèvement] ne surpassent pas les trois mondes [du samsâra] — p. 335
d'achèvement] ne surpassent pas les trois mondes [du samsâra] — p. 335
2.2.3.1.2.3. Réfutation de ces pratiques — p. 335
2.2.3.2. Comment, n'ayant pas compris le
mode-d’être au moyen des véhicules
causalistes de l'entendement ordinaire (blo), on retombera dans le samsâra [après
les avoir pratiqués] — p. 333
causalistes de l'entendement ordinaire (blo), on retombera dans le samsâra [après
les avoir pratiqués] — p. 333
2.2.3.2.1. La
condition [véritable de l'essence de l'esprit] est par-delà la causalité,
à l'exemple de l'espace — p. 335
à l'exemple de l'espace — p. 335
2.2.3.2.2. C'est
en s'appliquant à une conduite « causaliste » que l'on [erre dans]
le samsâra — p. 335
le samsâra — p. 335
2.2.3.2.3. Exposé
sur la condition primordiale où il n'y a rien à faire — p. 335
2.2.3.2.4. Exposé
sur l'Idée de l'épuisement [des phénomènes dans la Réalité, qui
est] sans application [laborieuse] — p. 335
est] sans application [laborieuse] — p. 335
2.2.3.2.5.
Préceptes sur la vérité (don) non-amendée — p. 335
2.2.3.2.6. Où
l'on montre, de manière développée, que cela est recevable [=logi-
-que] — p. 335
-que] — p. 335
2.2.4. « Développer les implications » (’gag
bsdam-pa) de l'Idée dans leur vaste por-
-tée (mtha’ yangs su).
-tée (mtha’ yangs su).
2.2.4.1. Présentation abrégée de la
quiddité de l'Idée, très vaste sphère — p. 335
2.2.4.2. Exposé de ses points-clefs
— p. 335
2.2.4.3. Présentation de la «
mesure » [c'est-à-dire, des signes servant d'étalon] de
l'assurance [acquise] à l'égard du mode-d’être — p. 335
l'assurance [acquise] à l'égard du mode-d’être — p. 335
2.2.4.4. Exposé de ses
points-clefs — p. 336
2.2.4.5. Présentation de la «
mesure » [c'est-à-dire, des signes servant d'étalon] de
l'assurance [acquise] à l'égard du mode-d’être — p. 336
l'assurance [acquise] à l'égard du mode-d’être — p. 336
2.2.4.6. Exposé de ses
points-clefs — p. 337
2.2.5. Le Passage du cap (la bzla-ba) [après
quoi toutes choses sont] identiquement
(phyam phyam) le Corps de Réalité — p. 333
(phyam phyam) le Corps de Réalité — p. 333
2.2.5.1. Le passage du
cap dans la grande absence d'objet (yul-med chen-po) [pour
l'appréhension dualiste comportant une structure] sujet-objet (gzung ’dzin)
— p. 336
l'appréhension dualiste comportant une structure] sujet-objet (gzung ’dzin)
— p. 336
2.2.5.2. Le
passage du cap dans la grande absence de l'entendement [avec ses
notions de] « bannissement » [des fautes] et d'antidotes [aux travers de l'esprit]
— p. 336
notions de] « bannissement » [des fautes] et d'antidotes [aux travers de l'esprit]
— p. 336
2.2.5.3. Passage
du cap dans la grande profusion spontanée par soi échue
— p. 336
— p. 336
2.2.5.4. Passage
du cap dans le repos en soi-même (rang mal) de l'esprit à l'aise
— p. 336
— p. 336
2.2.5.5. Passage
du cap dans le grand vide pareil à l'espace — p. 336
2.2.5.6. Passage
du cap dans le grand épuisement du réel [dans la Réalité], par-
delà l'entendement — p. 336
delà l'entendement — p. 336
2.3. Conclusion, résumant les deux parties précédentes — p. 336
2.3.1. Où l'on présente le grand repos naturel (rang mal chen-po)
sans méditation de
l'Idée du sens du khregs-chod, Intelligence-vacuité qui depuis l'origine est toujours
pure — p. 336
l'Idée du sens du khregs-chod, Intelligence-vacuité qui depuis l'origine est toujours
pure — p. 336
2.3.2. Comme les quatre temps viennent au jour en tant que ronde de la
Réalité,
l'Idée (ou la contemplation) atteint à la condition de Samantabhadra ; d'où la réver-
-sion dans l'Elément de la grande sphère parfaite — p. 336
l'Idée (ou la contemplation) atteint à la condition de Samantabhadra ; d'où la réver-
-sion dans l'Elément de la grande sphère parfaite — p. 336
2.3.3. Les formules de conclusion — p. 337
3. Conclusion — p. 337
(20) gSang-ba bla-med spyi-babs
— pp. 337-343
Notice
Court texte versifié résumant les points essentiels, signé comme plusieurs autres du pseudonyme de Byar-med
klong-yangs et composé à mChims-phu.
Après le titre, l'hommage abrégé et développé et l'engagement de composer, l'auteur commence en résumant les catégories de la base, de la voie et du fruit sous les deux concepts de la pu- -reté primordiale (ka-dag) et du spontanément établi (lhun-grub).
Puis [339] on en vient à une esquisse de l'épiphanie du Fond originel (l'expression n'y est pas, mais le sens n'est pas douteux), à la présentation de la libération originelle de Samantabhadra, où l'accent porte très nettement [340] sur le fait que les qualités de son Eveil ne procèdent d'aucune sorte de causalité.
On aborde alors la question de l'égarement de ceux qui deviennent les êtres sensibles. On trouve dans la suite du texte une distinction peu commune et très remarquable : celle des deux aspects de l'expressivité de l'Intelligence, correspondant aux deux aspects d'apparence (snang) et de vide (stong). La première est au principe du corps propre et des apparences d'objets ; la seconde est en rapport avec l'esprit mouvant (’gyu-ba'i sems) — on voit immédiatement la correspondance avec les trois espèces d'imprégnations psychiques, qui a tant d'importance au début du Yid-bzhin mdzod. La première est en rapport avec l'aspect « spontanément établi » et donc avec le thod-rgal et la seconde avec l'aspect « primordialement pur » et donc avec le khregs-chod. La nécessité est ainsi établie de ces deux aspects de la pratique comme agents cathartiques (sbyong byed) de ces deux modalités de l'expressivité de l'Intelligence.
Après le titre, l'hommage abrégé et développé et l'engagement de composer, l'auteur commence en résumant les catégories de la base, de la voie et du fruit sous les deux concepts de la pu- -reté primordiale (ka-dag) et du spontanément établi (lhun-grub).
Puis [339] on en vient à une esquisse de l'épiphanie du Fond originel (l'expression n'y est pas, mais le sens n'est pas douteux), à la présentation de la libération originelle de Samantabhadra, où l'accent porte très nettement [340] sur le fait que les qualités de son Eveil ne procèdent d'aucune sorte de causalité.
On aborde alors la question de l'égarement de ceux qui deviennent les êtres sensibles. On trouve dans la suite du texte une distinction peu commune et très remarquable : celle des deux aspects de l'expressivité de l'Intelligence, correspondant aux deux aspects d'apparence (snang) et de vide (stong). La première est au principe du corps propre et des apparences d'objets ; la seconde est en rapport avec l'esprit mouvant (’gyu-ba'i sems) — on voit immédiatement la correspondance avec les trois espèces d'imprégnations psychiques, qui a tant d'importance au début du Yid-bzhin mdzod. La première est en rapport avec l'aspect « spontanément établi » et donc avec le thod-rgal et la seconde avec l'aspect « primordialement pur » et donc avec le khregs-chod. La nécessité est ainsi établie de ces deux aspects de la pratique comme agents cathartiques (sbyong byed) de ces deux modalités de l'expressivité de l'Intelligence.
(21) Zab-mo bcud-bsdus
— pp. 343-346
Notice
Petit texte versifié dans l'esprit du khregs-chod. Composé à Gangs-ri thod dkar et signé du nom de
sNa-tshogs rang-grol.
(22) sNying-po don bsdus
— pp. 346-349
Notice
Ce texte, curieusement, n'est pas mentionné dans le dkar-chag, p. 707, là où il devrait se trouver.
Peut-être est-il confondu avec le précédent ? Malgré son omission dans la table, rien dans son style ni dans son contenu ne nous porte à douter de son authenticité.
Il comporte un abrégé de la base, de la voie et du fruit dans le style typique du snying-thig. On peut remarquer un parallèle avec la distinction des deux sortes d'expres- -sivités qu'on trouve dans le gSang-ba bla-med spyi-babs.
Il comporte un abrégé de la base, de la voie et du fruit dans le style typique du snying-thig. On peut remarquer un parallèle avec la distinction des deux sortes d'expres- -sivités qu'on trouve dans le gSang-ba bla-med spyi-babs.
Colophon : signé du nom de sNa-tshogs rang-grol et composé à Grangs-ri thod dkar.
(23) ’Od-gsal snying-po
— pp. 349-352
Notice
Il s'agit d'un très bref texte versifié rassemblant les quelques points-clefs les plus élé- -mentaires du
thod-rgal.
Colophon : composé par sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod dkar.
(24) Nges-don snying-po
— pp. 352-355
Notice
Ce petit texte nous rappelle essentiellement que, puisque la Réalité est en soi essentielle- -ment parfaite, il
n'y a qu'à la laisser être, telle quelle, sans entreprendre de l'amender.
Colophon : composé par le yogin sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod dkar.
(25) mThar-thug don gyi snying-po
— pp. 355-372
Notice
Dans ce texte versifié, Klong-chen-pa présente quatre points, dont la liste se trouve
p. 355 :
(1) La distinction du fond et de l'épiphanie du Fond (pp. 356-359) ;
(2) Comment Samantabhadra et les êtres sensibles se sont respectivement libéré et égarés (pp. 359- 362) ;
(3) Le mode de libération de l'égarement (pp. 362-368)
Et (4) le fruit (pp. 368-370).
Autant dire qu'il s'agit d'un nouvel abrégé de tous les points-clefs du thod-rgal). Le con- -tenu de ce texte n'est pas très original, à quelques réserves près, portant sur des nuan- -ces de détail :
(1) Insistance sur le rôle du souffle dans la constitution de l'épiphanie du Fond (pp. 356-357) ;
(2) Présentation curieuse (p. 357) des « six modes de venue au jour et des deux portes », où les six modes paraissent correspondrent, non à six aspects qualitativement différents, mais presque à six degrés d'un processus d'extranéation ;
(3) Dans la présentation de la libération de Samantabhadra, les « six modes de venue au jour » étant reconnus pour ce qu'ils sont, la porte du samsâra se résorbe dans celle du nirvâna, laquelle se fond alors, [359] avec le tout de l'épiphanie du Fond, dans la quiddi- -té, « comme la luminosité d'un cristal se condense en lui ».
(4) On voit que le mode de libération de tous les adeptes de cette voie, supérieurs, moyens ou inférieurs, est le même que celui de Samantabhadra, à ceci près que le Bud- -dha primordial n'a jamais été égaré, tandis que les autres se libèrent après s'être égarés puis s'être entraînés sur la voie.
(5) Dans ce texte [360], l'aspect de quiddité semble être le fondement des perceptions d'objet des êtres égarés ; la nature est la base de l'apparition du corps propre ; et la compassion, sous le nom de rnam-par phye rig-pa est le support de la perception fausse de l'esprit (au sens où la corde est ce sur la base de quoi un serpent est perçu). C'est ainsi que l'Intelligence est la condition régente (bdag rkyen) des éléments du samsâra, « de même que du seul camphre [dérivent] un remède et un poison ».
p. 355 :
(1) La distinction du fond et de l'épiphanie du Fond (pp. 356-359) ;
(2) Comment Samantabhadra et les êtres sensibles se sont respectivement libéré et égarés (pp. 359- 362) ;
(3) Le mode de libération de l'égarement (pp. 362-368)
Et (4) le fruit (pp. 368-370).
Autant dire qu'il s'agit d'un nouvel abrégé de tous les points-clefs du thod-rgal). Le con- -tenu de ce texte n'est pas très original, à quelques réserves près, portant sur des nuan- -ces de détail :
(1) Insistance sur le rôle du souffle dans la constitution de l'épiphanie du Fond (pp. 356-357) ;
(2) Présentation curieuse (p. 357) des « six modes de venue au jour et des deux portes », où les six modes paraissent correspondrent, non à six aspects qualitativement différents, mais presque à six degrés d'un processus d'extranéation ;
(3) Dans la présentation de la libération de Samantabhadra, les « six modes de venue au jour » étant reconnus pour ce qu'ils sont, la porte du samsâra se résorbe dans celle du nirvâna, laquelle se fond alors, [359] avec le tout de l'épiphanie du Fond, dans la quiddi- -té, « comme la luminosité d'un cristal se condense en lui ».
(4) On voit que le mode de libération de tous les adeptes de cette voie, supérieurs, moyens ou inférieurs, est le même que celui de Samantabhadra, à ceci près que le Bud- -dha primordial n'a jamais été égaré, tandis que les autres se libèrent après s'être égarés puis s'être entraînés sur la voie.
(5) Dans ce texte [360], l'aspect de quiddité semble être le fondement des perceptions d'objet des êtres égarés ; la nature est la base de l'apparition du corps propre ; et la compassion, sous le nom de rnam-par phye rig-pa est le support de la perception fausse de l'esprit (au sens où la corde est ce sur la base de quoi un serpent est perçu). C'est ainsi que l'Intelligence est la condition régente (bdag rkyen) des éléments du samsâra, « de même que du seul camphre [dérivent] un remède et un poison ».
Colophon : composé par Klong-chen rab-’byams à Gangs-ri thod dkar.
(26) gZhi lam ’bras-bu'i gnas gsal-ba
— pp. 372-388
Notice
La paraphrase détaillée ci-dessous permet de se faire une idée suffisante du contenu de ce bref
texte.
Table
1. Introduction — p. 372 [titre ; hommage abrégé puis développé ; engagement de com- -poser : le texte aura
vocation à aclaircir, comme son titre l'indique, les points-clefs de la base, de la voie et du fruit].
2. Développement — p. 372
2.1. Base — p. 372 [l'auteur s'applique essentiellement d'une part à expliquer la relation
entre rig-pa et les apparences trompeuses du samsâra, et d'autre part à éclaircir la ques- -tion du rapport de la base et du fruit, en termes de présence ou d'absence des qualités du fruit dans la base]
2.2. Voie — p. 379 [où l'on voit entre autres choses [380] qu'il ne faut pas confondre la base (gzhi) et
la vue (lta-ba). La méditation est présentée essentiellement dans le style du khregs-chod ; il n'y a guère que des allusions au thod-rgal.]
2.3. Fruit — p. 385 [on trouve incidemment dans ce chapitre [386 sq.] un rappel de
ce point important, qu'il ne faut pas confondre les trois Corps inhérents à l'Elément — y compris les Corps formels, tels donc qu'ils sont perçus par les Buddha — et les deux Corps
formels tels qu'ils se révèlent à ceux qui ne sont pas Eveillés, depuis les êtres ordinaires jusqu'aux bodhisattva de la dixième terre. « Si on les confond et qu'on les comprend comme
[formant] une seule et même [chose], il conviendra que le Corps de Réalité des Vainqueurs apparaisse aux migrants, puisqu'ils perçoivent le Corps formel qui [selon cette opinion erro- -née] est
d'une même nature » (autrement dit, puisque l'indissociabilité des trois Corps est posée en ce qui concerne les trois Corps inhérents à l'Elément, et que d'autre part il n'est pas douteux que les
êtres à con- -vertir perçoivent le Corps formel qui leur dispense l'enseignement, si les deux sortes de Corps formels ne sont pas distingués, les êtres ordinaires verront le Dharmakâya,
ce qui implique la conséquence fatale (fausse par hypothèse) qu'ils seraient eux-mêmes des êtres Eveillés).]
3. Conclusion — p. 387
Colophon : composé par mang-du thos-pa’i rnal-’byor-pa Dri-med ’od-zer à Gangs-ri thod dkar.
(27) rNal-’byor bzhi'i rim-pa
— pp. 388-443
Notice
Ce Quadruple yoga gradué est un très beau manuel d'instructions de méditation dans le style du
khregs-chod.
Table
1. Introduction — p. 388 [titre ; hommage abrégé puis développé ; engagement
à composer ce traité qui, comme son titre l'indique, portera sur les « quatre yoga ».]
2. Développement — p. 388
2.1. Qui peut pratiquer les instructions — p. 389 [description des caractéristiques
de l'adepte ca- -pable de s'engager dans cette voie ; ses qualités morales ; capacité de vivre en ermite ; il abandonne neuf conduites — trois du corps, trois de la parole et trois de l'esprit.
Dans chaque catégorie, les activités « ex- -ternes » sont franchement mondaines ; les « internes » sont des activités religieuses, mais incompatibles avec la réclusion et la quiétude exigées ici
; quant aux « secrètes », il s'agit des pratiques même tout inté- -rieures de la Religion, qu'il faut maintenant délaisser. [390] Il faut s'adonner entièrement aux « postures corporelles » et aux
« regards » (propres au thod-rgal), sans se distraire fût-ce instant de préserver la « vraie quiddité de l'essence de l'esprit » comme il est enseigné dans le khregs-chod. L'auteur
insiste beau- -coup [391 sq.] sur le courage et l'extrême résolution qu'il faut pour ne pas se laisser emporter par la dis- -traction.]
2.2. Manière de mettre en œuvre ces préceptes — p. 392
2.2.1. La vue — p. 392
2.2.1.1. La vue, ou « interrompre le flux des cités » — p.
393
2.2.1.2. Les préceptes, ou « le laisser-lasser de la montagne » — p.
396 [on remarquera,
dans cette section, la présentation de la vue sous trois aspects, phyi chos-can la lta-ba, nang chos-nyid la
lta- ba, et gsang-ba rang-rig la lta-ba, qui a une telle importance dans la tradition orale (snyan-brgyud) et
qui n'est pas fréquente dans la littérature et qui a peut-être ses source dans le Rig-pa rang-shar et le
sGra thal ’gyur.]
dans cette section, la présentation de la vue sous trois aspects, phyi chos-can la lta-ba, nang chos-nyid la
lta- ba, et gsang-ba rang-rig la lta-ba, qui a une telle importance dans la tradition orale (snyan-brgyud) et
qui n'est pas fréquente dans la littérature et qui a peut-être ses source dans le Rig-pa rang-shar et le
sGra thal ’gyur.]
2.2.1.3. L'Idée, ou « la complète libération des trois mondes » — p.
401
2.2.2. La méditation — p. 402
2.2.2.1. La méditation, ou « les embrassades du jour et de la nuit » — p.
402
2.2.2.1.1. Mettre un terme à l'attachement aux aliments —
p. 402 [Il s'agit de pratiques
de « prise de l'essence » (bcud-len), dont la plus relevée, selon l'auteur, est celle où l'on utilise des pi-
-lules au mercure. Comme la prise de ces pilules est combinée avec les exercices respiratoires de la
« féroce » (gtum-mo), qui produisent une élévation de la chaleur du corps, cette seule pratique per-
-met de surmonter également l'attachement aux vêtements.]
de « prise de l'essence » (bcud-len), dont la plus relevée, selon l'auteur, est celle où l'on utilise des pi-
-lules au mercure. Comme la prise de ces pilules est combinée avec les exercices respiratoires de la
« féroce » (gtum-mo), qui produisent une élévation de la chaleur du corps, cette seule pratique per-
-met de surmonter également l'attachement aux vêtements.]
2.2.2.1.2. Mettre un terme à l'attachement aux vêtements —
p. 404
2.2.2.1.3. Mettre un terme à l'attachement aux rêves — p.
405
2.2.2.1.3.1. Préparation — p. 405
[de l'observation des rêves, on tire des conjectures sur la
difficulté relative d'obtenir le succès dans ce difficulté relative d'obtenir le succès dans ce yoga.]
difficulté relative d'obtenir le succès dans ce difficulté relative d'obtenir le succès dans ce yoga.]
2.2.2.1.3.2. Pratique principale —
p. 405 [instructions classiques de yoga du rêve, compor-
-tant les phases que l'on trouve décrites par ailleurs, sbyang-ba, bsgyur-ba, bcad-pa, et des instruc-
-tions complémentaires. Ces dernières contiennent quelques indications particulières, dont la
source se trouve dans quelques vers allusifs du sGra thal ’gyur et qui, pour certaines, ne se trou-
-vent guère dans d'autres textes équivalents.
-tant les phases que l'on trouve décrites par ailleurs, sbyang-ba, bsgyur-ba, bcad-pa, et des instruc-
-tions complémentaires. Ces dernières contiennent quelques indications particulières, dont la
source se trouve dans quelques vers allusifs du sGra thal ’gyur et qui, pour certaines, ne se trou-
-vent guère dans d'autres textes équivalents.
2.2.2.1.4. Mettre un terme à l'attachement aux
imprégnations psychiques — p. 410
2.2.2.1.4.1. Claire lumière — p.
411 [méditation diurne et nocturne]
2.2.2.1.4.2. Corps fantasmagorique
(sgyu lus) — p. 412 [ce chapitre expose toute une va-
-riété de méthodes diverses, dont, entre autres, sept exercices relevant des vingt-et-un sems-’dzin :
la méditation des lettres a, phat, le « rire des divinités irritées », les « batailles des titans », la lettre
hûm, les méditations graduelle et subite de la vacuité.]
-riété de méthodes diverses, dont, entre autres, sept exercices relevant des vingt-et-un sems-’dzin :
la méditation des lettres a, phat, le « rire des divinités irritées », les « batailles des titans », la lettre
hûm, les méditations graduelle et subite de la vacuité.]
2.2.2.2. Les préceptes, ou « le laisser-aller de l'océan » — p. 422
[Où l'on voit, entre au-
-tres choses, toutes les « déviations » qui procèdent de l'attachement aux expériences méditatives. Le
contemplatif devrait être, à l'exemple de l'océan apaisé, un miroir limpide indifférent aux images qui
peuvent bien paraître en lui.
-tres choses, toutes les « déviations » qui procèdent de l'attachement aux expériences méditatives. Le
contemplatif devrait être, à l'exemple de l'océan apaisé, un miroir limpide indifférent aux images qui
peuvent bien paraître en lui.
2.2.2.3. L'Idée, ou « laisser (bzhag) le monde phénoménal [dans le]
Fond » — p. 425
2.2.3. La conduite — p. 426
2.2.3.1. La conduite, ou « prendre le pouvoir sur les apparences » — p.
426
2.2.3.1.1. Conduite du débutant — p. 426
2.2.3.1.2. La dissociation du samsâra et
du nirvâna — p. 427
2.2.3.1.3. La conduite ascétique qui saisit les souffles —
p. 428 [Vingt et une conduites ici
réduites à sept attitudes : (1) conduite pareille à celle de l'abeille qui cherche [un lieu où bâtir] son
nid ; (2) à celle de la colombe qui rentre au nid ; (3) à celle des animaux sauvages quand ils sont bles-
-sés ; (4) à celle du muet (lkugs-pa) ; (5) à celle d'un fou ; (6) à celle des chiens et des porcs ; (7) à celle
du lion.]
réduites à sept attitudes : (1) conduite pareille à celle de l'abeille qui cherche [un lieu où bâtir] son
nid ; (2) à celle de la colombe qui rentre au nid ; (3) à celle des animaux sauvages quand ils sont bles-
-sés ; (4) à celle du muet (lkugs-pa) ; (5) à celle d'un fou ; (6) à celle des chiens et des porcs ; (7) à celle
du lion.]
2.2.3.2. Les préceptes, ou le « laisser-aller des apparences » — p.
431
2.2.3.3. l'Idée, ou « le monde phénoménal s'élève dans le Fond » — p.
433
2.2.4. Le fruit — p. 434
2.2.4.1. Le fruit, ou la nature immaculée — p. 434 [Ce à quoi l'adepte est confronté dès le dé-
but de sa pratique du rDzogs-chen est le fruit où il se reconnaît lui-même ; quand il demeure dans cette
condition sans s'en départir, il « fait du fruit un chemin » ; quand il s'y repose dans la pleine assuran-
-ce, l'esprit à l'aise, il fait du fruit un yoga. Les plus doués trouvent le fruit dans la base (ou dans le
Fond).]
but de sa pratique du rDzogs-chen est le fruit où il se reconnaît lui-même ; quand il demeure dans cette
condition sans s'en départir, il « fait du fruit un chemin » ; quand il s'y repose dans la pleine assuran-
-ce, l'esprit à l'aise, il fait du fruit un yoga. Les plus doués trouvent le fruit dans la base (ou dans le
Fond).]
2.2.4.1.1. Immutabilité du roi rétabli sur son trône
— p. 435 [le « roi » n'est autre que
l'Intelligence, et son « trône » est le Corps de Réalité].
l'Intelligence, et son « trône » est le Corps de Réalité].
2.2.4.1.2. Immutabilité du ministre [félon qu'on a
jeté] en prison — p. 436 [le « mi-
-nistre » est l'entendement (yid) dont la course (’gyu-ba) est contrôlée, ou du moins ressaisie dans
son immanence à la sphère d'Intelligence ou au Corps de Réalité].
-nistre » est l'entendement (yid) dont la course (’gyu-ba) est contrôlée, ou du moins ressaisie dans
son immanence à la sphère d'Intelligence ou au Corps de Réalité].
2.2.4.1.3. Immutabilité du peuple ramené à la paix —
p. 437 [Le « peuple », ce sont les
consciences sensibles, dont le surgissement sans bornes est laissé à lui-même, sans idées fictives
pour l'évaluer. Il est également ressaisi dans son immanence au Corps de Réalité.]
consciences sensibles, dont le surgissement sans bornes est laissé à lui-même, sans idées fictives
pour l'évaluer. Il est également ressaisi dans son immanence au Corps de Réalité.]
2.2.4.1.4. Conclusion générale sur le « roi », le «
ministre » et le « peuple »
— p. 438. L'auteur insiste sur le fait que ce fruit « par nature intégralement pur » n'est pas le résul-
-tat d'une laborieuse application.
— p. 438. L'auteur insiste sur le fait que ce fruit « par nature intégralement pur » n'est pas le résul-
-tat d'une laborieuse application.
2.2.4.2. Les préceptes, ou le laisser-aller de l'Intelligence — p.
439
2.2.4.3. L'Idée, ou la pureté primordiale des trois règnes (srid gsum)
— p. 440
3. Conclusion — p. 442 [Klong-chen-pa souligne que chacune des méthodes exposées dans ce texte est par soi suffisante.]
Colophon : Composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa Klong-chen rab-’byams à Gangs-ri thod dkar.
(28) Zab-mo pra-khrid
— pp. 443-467
Notice
Il s'agit d'un manuel pour la « voie des expédients », fondé sur le Zangs yig can du Bi-ma
snying-thig.
Table
Introduction — p. 443
Développement — p. 444
1. Instructions sur les canaux, ou le fondement — p. 444 [Il importe de purifier d'abord les ca- -naux, puisqu'ils constituent la base des souffles et des gouttes. Pour cela, le texte donne des instructions pour la pratique de la « féroce » (gtum-mo).]
2. Instructions sur les souffles, ou le « fondé » — p. 448
3. Instructions sur le grand délice [de la] constitution vitale (khams) — p. 451
3.1. Pratique où l'on se fonde sur son propre corps — p. 451
3.2. Pratique où l'on se fonde sur le corps d'autrui — p. 458
Conclusion — p. 466
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa sNa-tshogs rang-grol sans indi- -cation de lieu.
(29) sNying-po'i yang-bcud
— pp. 467-477
Notice
Texte de thod-rgal, très aride et lapidaire, rassemblant en peu de pages la plupart des points-clefs
les plus essentiels de cette pratique, y compris certains qui ne sont pas très courants.
Table
1. Introduction — p. 467
2. Développement — p. 467
2.1. Liens (chings = thèmes) généraux — p. 467
2.2. Liens / thèmes particuliers — p. 468
2.3. Liens / thèmes insurpassables — p. 472
3. Conclusion — p. 477
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa Klong-chen rab-’byams à Gangs-ri thod dkar.
(30) Rig-pa brtul zhugs kyi spyod-pa
— pp. 477-483
Notice
Ce texte a vocation à faire la synthèse des instructions de Vimalamitra dites rnam-rtog thog rdzis su
spyod-pa'i man-ngag, en vue de leur mise en pratique.
Table
Introduction — p. 477
Développement — p. 478
Pratique externe [478] : L'adepte se rend en des lieux effrayants tels que
charniers, îles
marines, montagnes désertes, etc., et il fait mentalement offrande de son corps, comme
nourriture, à tous les démons et esprits qui s'y trouvent. Puis, lorsque la peur s'accen-
-tue et que des rêves angoissants, ou autres signes de cet ordre, commencent à lui ap-
-paraître, il se fait la réflexion que rien de ce qu'il croit percevoir n'existe indépendam-
-ment de son esprit, etc. Il perçoit finalement sa propre Intelligence sans dieux ni dé-
-mons.
marines, montagnes désertes, etc., et il fait mentalement offrande de son corps, comme
nourriture, à tous les démons et esprits qui s'y trouvent. Puis, lorsque la peur s'accen-
-tue et que des rêves angoissants, ou autres signes de cet ordre, commencent à lui ap-
-paraître, il se fait la réflexion que rien de ce qu'il croit percevoir n'existe indépendam-
-ment de son esprit, etc. Il perçoit finalement sa propre Intelligence sans dieux ni dé-
-mons.
Pratique interne : [480] Cette méthode est en rapport avec certaines des pratiques
pré-
-liminaires du genre ’khor ’das ru-shan, comme il est d'ailleurs clairement dit à la p. 482.
Le pratiquant, dans un lieu désert, doit imaginer son maître présent devant lui sous
une certaine forme ; puis il doit se livrer à toutes les conduites du corps, de la parole et
de l'esprit, auxquelles la fantaisie peut bien lui prendre de s'adonner. Il observera sa
propre nature. La nuit, il restera dans une parfaite inaction.
-liminaires du genre ’khor ’das ru-shan, comme il est d'ailleurs clairement dit à la p. 482.
Le pratiquant, dans un lieu désert, doit imaginer son maître présent devant lui sous
une certaine forme ; puis il doit se livrer à toutes les conduites du corps, de la parole et
de l'esprit, auxquelles la fantaisie peut bien lui prendre de s'adonner. Il observera sa
propre nature. La nuit, il restera dans une parfaite inaction.
Conclusion — p. 483
Colophon : composé par Theg-pa rgyal-po’i rnal-’byor-pa sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod dkar.
(31) Dus kyi gsal-byed
— pp. 483-500
Notice
Ce texte porte sur les signes avant-coureurs de la mort et les manières de l'écarter.
Table
Introduction — p. 483
Développement — p. 484
1. Signes avant-coureurs de la mort — p. 484
1.1. Examen des « manques et des restes » (chad lhag) pour connaître le moment de la
mort — p. 484 [Il s'agit de l'examen de la rémanence de l'image de l'ombre du corps, longtemps fixée,
quand on regarde le ciel. Noter, p. 485, l'emploi curieux du mot ro (cadavre) pour nommer cette ombre
projetée sur le ciel.]
mort — p. 484 [Il s'agit de l'examen de la rémanence de l'image de l'ombre du corps, longtemps fixée,
quand on regarde le ciel. Noter, p. 485, l'emploi curieux du mot ro (cadavre) pour nommer cette ombre
projetée sur le ciel.]
1.2. Examen de la forme pour connaître l'éventualité d'écarter la mort — p. 486 [C'est
une forme apparaissant à partir de cette ombre, peut-être quand elle s'efface par degrés, qui permet de
conjecturer s'il sera possible d'écarter les mauvais signes par quelque rituel (de même la couleur, expli-
-quée dans le paragraphe suivant, est-elle le symptôme sur lequel on se fondera pour déterminer les
causes mettant la vie en danger)].
une forme apparaissant à partir de cette ombre, peut-être quand elle s'efface par degrés, qui permet de
conjecturer s'il sera possible d'écarter les mauvais signes par quelque rituel (de même la couleur, expli-
-quée dans le paragraphe suivant, est-elle le symptôme sur lequel on se fondera pour déterminer les
causes mettant la vie en danger)].
1.3. Examen [permettant de déterminer la présence possible] de mauvais esprits à
partir de la couleur — p. 486
partir de la couleur — p. 486
2. Manière de l'écarter (bslu-ba) — p. 487
2.1. Support extérieur — p. 487 [action rituelle]
2.1.1. Equilibrage des éléments au moyen d'une roue — p. 487
2.1.2. Satisfaire les mauvais esprits au moyen d'une « rançon » [dans un
rituel] mdos
— p. 490
— p. 490
2.1.3. Conforter la vie au moyen de diverses méthodes — p. 490
2.2. Pratique interne d'allongement de la vie fondée sur la « prise de l'essence »
(bcud
len) — p. 493
len) — p. 493
2.3. Secrètement, le moment (rim-pa) du mode-d’être — p. 496
Conclusion — p. 500
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod dkar.
(32) ’Da’-kha don gyi man-ngag
— pp. 500-520
Notice
Comme son titre l'indique, ce texte donne les préceptes qu'il faut appliquer au moment de la mort.
Table
1. Introduction — p. 500
2. Développement — p. 501
2.1. Mode de résorption des éléments — p. 502
2.1.1. La résorption des éléments proprement dite — p. 502
2.1.2. Deux manières de mourir — p. 503
2.1.2.1. Celle de Samantabhadra, chez celui qui
endure une douloureuse agonie
— p. 503
— p. 503
2.1.2.2. Celle de Samantabhadrî, chez celui qui meurt
sans souffrances — p. 504
2.2. Comment les visions [de l'état intermédiaire] viennent au jour — p. 504 [les cinq
jours où se manifestent les dimensions pures des Eveillés].
jours où se manifestent les dimensions pures des Eveillés].
2.3. Mode de libération de l'Idée — p. 505
3. Conclusion — p. 518
Colophon : composé par Bla-na med-pa’i rnal-’byor-pa sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod dkar.
(33) bTags-grol snying-po
— pp. 520-530
Notice
Comme son titre l'indique, ce court texte porte sur les tantra qui « libèrent par le fait d'être portés sur soi », leur confection (c'est-à-dire la manière de composer un talisman avec le texte du tantra), leur consécration (p. 525), la manière dont le talisman est remis au disciple (p. 526 sqq., il d'agit d'une sorte de consécration accordée au disciple lui-mê- -me au moyen du talisman et de quelques paroles rituelles), la manière dont le disciple doit le porter, ses effets (multiplier par cent mille les conséquences des actes vertueux et vicieux). L'auteur rappelle la nécessité de la brûler avec l'adepte qui ne s'en sera pas séparé une vie durant.
Table
A. Introduction — p. 520
B. Développement — p. 520
C. Conclusion — p. 529
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod dkar.
(34) Zab-don snying-po
— pp. 530-555
Notice
Dans ce texte, selon l'introduction, l'auteur se propose d'élucider les préceptes les plus difficiles à
comprendre. On y trouve en effet quelques éclaircissements qui ne se trou- -vent guère ailleurs, comme par exemple les précisions sur la substrat universel (spyi- gzhi) soulignées dans
la note ci-dessous, ou encore cette remarque qui fait relever esprit et connaissance principielle d'un même genre, celui des expressions de l'Intelligence.
Table
1. Introduction — p. 530
2. Développement — p. 531
2.1. La nature des points-clefs qu'il convient de connaître — p. 531
2.1.1. La distinction du substrat universel (kun-gzhi) et du Corps
de Réalité — p. 531
2.1.1.1. Présentation générale du substrat
universel — p. 531
2.1.1.1.1. Quiddité et définition
nominale — p. 531
2.1.1.1.2. Subdivisions — p.
531
2.1.1.1.2.1. Le
substrat universel objectif originel (ye-don gyi kun-gzhi)
2.1.1.1.2.2. Le
substrat universel objectif synthétique (sbyor-ba don gyi kun-gzhi)
2.1.1.1.2.3. Le
substrat universel corporel des imprégnations psychiques (bag-
chags lus kyi kun gzhi)
chags lus kyi kun gzhi)
2.1.1.1.3. Opérations — p.
532
2.1.1.1.4. Raisons de
l'application des termes [aux choses correspondantes]
— p. 532
— p. 532
2.1.1.2. Le Corps de Réalité — p. 533
2.1.1.2.1. Quiddité — p.
533
2.1.1.2.2. Définition
nominale — p. 533
2.1.1.2.3. Subdivisions —
p. 533 [trois modalités correspondant aux aspects de quiddité, na-
-ture et compassion]
-ture et compassion]
2.1.1.2.4. Opérations — p.
534
2.1.1.2.5. Raison de
l'appellation [de Corps de Réalité] — p. 534
2.2. La distinction de l'esprit et de la connaissance principielle — p. 536
2.2.1. L'esprit — p. 536
2.2.1.1. Quiddité — p. 536
2.2.1.2. Définition nominale — p. 537
2.2.1.3. Raison de l'appellation « esprit » — p.
537
2.2.1.4. Rapport au souffle — p. 537
2.2.2. Les préceptes qui permettent la distinction de l'esprit et de
la connaissance
principielle — p. 537
principielle — p. 537
2.2.3. La connaissance principielle — p. 538
2.2.3.1. Quiddité — p. 538
2.2.3.2. Définition nominale — p.
538
2.2.3.3. Subdivisions — p. 538
2.2.3.4. Raison de l'appellation — p.
539
2.2.3.5. Reprise de la liste des points de
distinction avec l'esprit (support, demeure,
etc.)
etc.)
2.3. La distinction de l'entendement (yid) et du discernement (shes-rab) —
p. 544
Entendement et discernement appartiennent au même genre, celui de la connaissance objective
(yul
shes), mais ils se distinguent spécifiquement.
shes), mais ils se distinguent spécifiquement.
2.3.1. L'entendement — p. 544
2.3.1.1. Quiddité — p. 545
2.3.1.2. Définition nominale — p. 545
2.3.1.3. Subdivisions — p. 545
2.3.1.4. Opération — p. 545
2.3.1.5. Résultat — p. 545
2.3.1.6. Raison de l'appellation — p.
545
2.3.2. Le discernement — p. 545
2.3.2.1. Quiddité — p. 546
2.3.2.2. Définition nominale — p.
546
2.3.2.3. Subdivisions — p. 546
2.3.2.4. Raison de l'appellation — p.
546
2.3.3. Conclusion de ce chapitre — p. 548 [quelques vers insistant sur la subtilité et l'impor-
-tance de la distinction de l'entendement et du discernement]
-tance de la distinction de l'entendement et du discernement]
2.4. La manière de mettre en œuvre les points-clefs — p. 548
2.4.1. Préceptes de la pratique suivant la reconnaissance du
point-clef (gnas) du
Corps de Réalité, le propre point de repos (rang mal) de la quiddité de pureté
primordiale — p. 549
Corps de Réalité, le propre point de repos (rang mal) de la quiddité de pureté
primordiale — p. 549
2.4.2. Préceptes de la pratique suivant la reconnaissance du
point-clef de la connais-
-sance principielle, le propre éclat de la nature spontanément établie — p. 549
-sance principielle, le propre éclat de la nature spontanément établie — p. 549
2.4.2.1. La lampe acqueuse du lointain-lasso
et ses points-clefs, les regards des trois
Corps — p. 550
Corps — p. 550
2.4.2.2. La lampe de l'archipur Elément et
ses points-clefs — p. 550
2.4.2.3. La lampe des gouttes vides et ses
points-clefs — p. 550
2.4.2.4. La lampe du discernement
auto-produit et ses points-clefs — p. 551
2.4.3. Préceptes de la pratique suivant la reconnaissance du
point-clef du discerne-
-ment, la propre expression de la compassion universellement infuse — p. 552 [ce
bref chapitre s'achève avec l'évocation des notions énigmatiques de la-bzla-ba, ’gags bsdam-pa, gegs
bsal-ba, chings su bcings-pa et gnad dkrol-ba qui ont l'importance que l'on sait dans le gNas-lugs rin-po-
che'i mdzod.]
-ment, la propre expression de la compassion universellement infuse — p. 552 [ce
bref chapitre s'achève avec l'évocation des notions énigmatiques de la-bzla-ba, ’gags bsdam-pa, gegs
bsal-ba, chings su bcings-pa et gnad dkrol-ba qui ont l'importance que l'on sait dans le gNas-lugs rin-po-
che'i mdzod.]
3. Conclusion — p. 554
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod dkar.
(35) Tshig-don snying-po
— pp. 555-556
Notice
Texte versifié très bref récapitulant les points-clefs les plus importants de l'enseignement secret.
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod
dkar.
(36) gDams-khrid don gyi mdo-chings
— pp. 556-567
Notice : Ce texte versifié résume les étapes de la voie graduée.
Colophon : composé par Theg-pa rgyal-po’i rnal-’byor-pa Klong-chen rab-’byams à Gangs-ri thod dkar.
(B) La section Vam
Notice
Texte versifié expliquant par quels degrés le maître doit mener le disciple qualifié. Il comporte quelques
détails singuliers mais son style très hermétique en fait plutôt un aide-mémoire abrégé (comme son titre l'indique, du reste) à l'usage de personnes bien versées dans cette « tradition orale »
qu'un texte explicatif vraiment éclairant.
— pp. 1-13
Introduction — p. 2. [Hommage abrégé puis développé ; déclaration de l'objet du traité]
Développement —p. 3 [Comment préparer le disciple dont on aura reconnu les aptitudes ; les étapes des instructions qu'il conviendra de lui dispenser ; le secret qu'il convient de garder à propos de tels enseignements]
Conclusion — p. 12
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa Kun-mkhyen sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri
thod dkar.
(38) gSang-skor brgyud-pa'i phyag-’tshal byin-rlabs sprin phung
— pp. 13-22
Notice
Le texte commence par une prière, adressée par l'auteur à son maître Ku-ma-râ-dza. La suite est un éloge de tous
les maîtres de la lignée depuis Samantabhadra jusqu'à Ku-ma-râ-dza. On remarquera qu'après Seng-ge dbang-phyug, la lignée se continue avec des maîtres que l'on n'a pas coutume de voir nommer :
Shong-pa ras-pa, Zab-ston chos-’bar, Dam-pa Gyer-zhig, Shes-rab rtse-mo, puis les deux frères sprul-sku et Nam-mkha’ rdo-rje, après qui on trouve
Ku-ma-râ-dza. Suit une deuxième série de maîtres, que l'on trouve mentionnés par ailleurs (dans la lignée du Sems-nyid rang-grol, par exemple), mais dont le lien avec le
sNying-thig n'était pas autrement connu : bDe-legs rgya-mtsho ; Matimangala ; Byang-sems Guna ; sPrul-sku bSam-rgyal ; Nam-mkha’ gzhon-nu ; Chos-dbying
rdo-rje ; et Ma-ti-dhva-dza.
Au terme de cet hommage aux maîtres de la lignée, l'auteur passe à tous les maîtres en général, aux divinités
yi-dam, aux dâkinî, aux divinités assermentées, etc.
Puis il en vient aux diverses formes de culte méritoire, telles qu'offrandes de fleurs et de lampes ; puis aux aspirations propres aux bodhisattva…
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa sNa-tshogs rang-grol à Gangs-ri thod dkar.
(39) dGongs-brgyud
— pp. 22-29
Notice
Ce texte n'apparaît pas dans le dkar-chag, p. 709, où il devrait être mentionné. En outre, il ne
comporte pas de colophon. Faut-il douter qu'il soit l'œuvre de Klong-chen rab- ’byams ? Le style très classique, sans imagination mais correct, sans être typique de notre auteur, n'interdit pas
l'attribution, pas plus que le contenu du texte, prière à la lignée des maîtres parfaitement conforme au sNyan-brgyud gnad kyi mdo-chings ci- dessus.
Colophon : fait défaut.
(40) gSang-skor bla-ma brgyud-rim gyi
gsol-’debs
— pp. 29-33
Notice
Mêmes remarques que pour le précédent (il s'agit également d'une supplique aux maîtres de la lignée, etc.).
Colophon : fait entièrement défaut.
(41) gSol-’debs dngos-grub kun ’byung
— pp. 33-41
Notice
Il s'agit également de prières que, conformément à notre principe, nous ne détaillerons pas ici.
Colophon : composé par Theg-pa mchog gi rnal-’byor-pa Klong-chen rab-’byams à Gangs- ri
thod dkar.
(42) gSang-skor gyi dbang gi lag-len gsal-ba'i sgron-me
— pp. 41-63
Notice
Texte rituel relatif à la manière de conférer les consécrations.
Colophon : composé par le yogin de la Grand Complétude naturelle, sNa-tshogs rang-grol.
(43) mChog-gsang lam-khrid chen-mo
— pp. 63-68
Notice
L’abrégé ci-dessous donnera de ce texte une idée suffisante.
Table
1. Introduction — p. 63
2. Développement — p. 63
2.1. Préliminaires — p. 63
2.1.1. Guru-yoga — p. 63
2.1.2. Offrande du mandala — p. 64
2.1.3. Yoga de Vajrasattva — p. 64
2.1.4. Réflexion sur l'impermanence en guise de viatique
(lam-khyer) — p. 64
2.1.5. Tristesse à l'égard du samsâra — p.
64
2.1.6. Méditation de l'esprit d'Eveil — p. 64
2.1.7. Trancher la dualité du préhensible et du préhensile (sujet et
objet), source de
l'esprit
l'esprit
2.1.7.1. S'entraîner [à percevoir] les cinq champs
[sensoriels] externes comme dé-
-nués de nature propre — p. 65
-nués de nature propre — p. 65
2.1.7.2. Couper la racine de l'esprit préhensile
interne — p. 65
2.1.7.3. Après examen de la détermination de la
quiddité [de ce qui reste après la
réfutation de la prétendue réalité des phénomènes externes et internes], compren-
-dre que l'essence de l'esprit est pareille à l'espace
réfutation de la prétendue réalité des phénomènes externes et internes], compren-
-dre que l'essence de l'esprit est pareille à l'espace
2.2. La partie principale, ou la confrontation — p. 65 [Ce chapitre
comporte une simple liste
des points auxquels le disciple doit être confronté. Cette liste, du reste, est tout à fait conforme à ce que
l'on trouve par ailleurs dans des textes développés de la même catégorie]
des points auxquels le disciple doit être confronté. Cette liste, du reste, est tout à fait conforme à ce que
l'on trouve par ailleurs dans des textes développés de la même catégorie]
3. Conclusion — p. 67
Colophon : composé par le yogin de la Grande Complétude naturelle sNa-tshogs rang-grol.
(44) Ye grol sor bzhag
— pp. 68-83
Notice
Texte versifié, dénué de subdivisions internes, présentant le mode-d’être naturel.
Table / paraphrase
Introduction — p. 68 [Hommage abrégé puis développé, puis déclaration de l'objet du traité, à savoir
l'exposé du mode-d’être naturel]
Développement — p. 69 [Toutes choses internes et externes, quoiqu'elles apparaissent à l'esprit, ne sont aucunement établies à l'exemple d'un rêve, et l'esprit lui-même ne l'est pas davantage. Rien de tout cela ne relève de l'être, ni même du non-être, etc. Il n'y a qu'un seul Elément primordial, mais divers entendements, le percevant diversement, l'ont exprimé dans les termes de divers systèmes philosophiques. La suite du texte se développe dans le goût du Rang-grol skor gsum ou du sGyu-ma ngal-gso. La qualité litté- -raire de ce texte est très remarquable, même si son contenu ne nous paraît rien présen- -ter qui ne se trouve également ailleurs dans l'œuvre de Klong-chen-pa. On y voit une remarquable insistance sur le caractère immédiat de l'Intelligence, et parado