Exploration du mKha’-’gro yang-tig (deuxième partie : écrits de Klong-chen rab-’byams)

mKha’-’gro yang-tig
(Deuxième partie : écrits de Klong-chen rab-’byams)

(1) Them-byang rin-chen ljon shing — pp. 1-17.

    Ce texte est une sorte de table du mKha’-’gro yang-tig, précédée d’un éloge du mKha’-’gro snying-thig et suivie d’un nouvel hymne.

    Son intérêt principal pour nous, outre qu’il permet de vérifier qu’aucun texte ne manque et qu’aucun n’a été ajouté depuis l’époque de Klong-chen rab-’byams, tient à ce qu’il contient une indication de date, shing yos dpyid zla gsum, qui semble correspondre à la composition (prodigieusement rapide, si elle n’a pris que trois mois) de ce cycle fort développé.

    Mais l’extrême étrangeté de cette indication tient à ce qu’il n’y a pas d’année “lièvre bois” qui puisse correspondre : en 1375, l’auteur était décédé depuis douze ans déjà, si l’on se fie à toutes les biographies ; et en 1315 il n’avait que sept ans. Pourtant, le texte porte bien la marque de son style caractéristique ; le colophon nous indique qu’il a été composé par Dri-med ’od-zer à Gangs-ri thod-dkar à l’attention de son disciple ’Od-zer go-cha.

(2) gTer-’byung rin-po-che'i lo-rgyus — pp. 1-135.

1.    Introduction versifiée — p. 2

2.    La transmission de l’Esprit (dGongs-pa) des Vainqueur — p. 4
    2.1.    La situation primordiale, avant l’opposition du saµsåra et du nirvâna — p. 4
    2.2.    La libération originelle de Samantabhadra et les enseignements du mKha’-’gro snying-thig — p. 5
    2.3.    L’égarement initial des êtres sensibles et le début des activités éveillées pour leur bien — p. 8
    2.4.    L’enseignement adressé à Vajrasattva, etc., “disciples” émanés du précepteur, Samantabhadra en union — p. 9

3.    La transmission symbolique des Vidyadhara — p. 16
    3.1.    dGa’-rab rdo-rje — p. 17
      3.2.    Srî Simha — p. 22
      3.3.    Histoire du roi Indrabhodi — p. 25
      3.4.    Padmasambhava — p. 29
      3.5.    Kri-srong lde’u btsan — p. 45
      3.6.    Sântaraksita au Tibet et l’impossible construction de bSam-yas — p. 52
      3.7.    L’invitation de Padmasambhava au Tibet ; il subjugue les esprits locaux — p. 56
      3.8.    La construction de bSam-yas — p. 65
      3.9.    Les traductions — p. 74 (noter la classification extrêmement curieuse des tantra dans cette partie du texte. C’est une des raisons majeures, outre l’archaïsme du style et la graphie curieuse des noms propres dans les parties relatives à l’histoire ancienne, pour supposer que ce texte, même s’il porte la signature de Klong-chen rab-’byams, n’est, pour une bonne part, qu’une adaptation de matériaux anciens — ce que J. L. Achard appellerait, d’une manière que nous ne reprenons pas à notre compte, un “plagiat”).
    3.10.    Où les gter-ma sont cachés, et lesquels ; comment, dans quelles circonstances et par qui ils seront redécouverts ; divinités qui sont commises à leur garde — 87
    3.11.    Ye-shes mtsho-rgyal— p. 92
    3.12.    Padma-gsal — p. 95
    3.13.    Prophéties de Padmasambhava (sur la persécution et la décadence du Dharma sous le roi Glang-dar-ma et sur la révélation ultérieure des gter-ma) — p. 97
    3.14.    Vies antérieures de la princesse Padma-gsal — p. 104   
    3.15.    Destin futur de cette princesse — p. 106
    3.16.    Préceptes versifiés de Padmasambhava au roi Khri-srong-lde-btsan — p. 112
    3.17.    Padmasambhava cache les textes du mKha’-’gro snying-thig et divers objets et ranime la princesse Padma-gsal le temps de lui impartir les consécrations et préceptes du mKha’-’gro snying-thig — p. 114
    3.18.    Les instructions sont également données à Ye-shes mtsho-rgyal, mais ne doivent pas être transmises, elles seront cachées en tant que gter-ma — p. 116
    3.19.    Préparatifs du départ de Padmasambhava — p. 119

4.    Le lignée orale des individus — p. 121
    4.1.    sPa-sgang-pa Rin-chen rdo-rje — p. 121
    4.2.    Le gter-ston Padma las-’brel-rtsal (mentionné allusivement) — p. 121
    4.3.    Vie de Klong-chen rab-’byams jusqu’à la rédaction du mKha-’gro yang-tig — p. 122 [noter l’absence du disciple de Padma las-’brel-rtsal, rGyal-sras Legs-pa].
    4.4.    Vers de conclusion du chapitre sur la lignée orale des individus — p. 126 [incitation à la pratique du mKha-’gro snying-tig]

5.    Conclusion
Colophon : Composé par Dri-med ’od-zer “fils du grand maître érudit et accompli né du la [Padmasambhava]” à Gangs-ri thod dkar.


(3) Rin-po-che dbang gi phreng-ba — pp. 135 – 275

1.    Notice
Ce texte étant d’une nature purement rituelle, il n’est pas utile pour le présent travail de le détailler. Il s’agit en effet d’une description précise des consécrations du mKha-’gro snying-tig.

Colophon : composé par Padma las-’brel-rtsal à Gangs-ri thod dkar.

(4) bDag-’jug padma klong-yangs — pp. 275 – 313

Notice : Comme le précédent, ce texte est d’ordre rituel et nous ne le détaillons donc pas.
Colophon : composé par Dri-med ’od-zer à Gangs-ri thod dkar.

(5) Shog skya’i skor las | tshogs mchod rgya-mtsho'i sprin — pp. 313–342

Notice : Comme les deux précédent, ce texte est d’ordre rituel et nous ne le détaillons donc pas.
Colophon : composé à Gangs-ri thod dkar par Dri-med ’od-zer.

(6) Phya-’tshal dri-med zla rgyas — pp. 342 – 351

Notice : Comme les trois précédent, ce texte est d’ordre rituel et nous ne le détaillons donc pas.
Colophon : composé par Dri-med ’od-zer à Gangs-ri thod dkar, avec un complément ajouté par un anonyme.

(7) Rin-chen shog ’dra | gsol-’debs bdud-rtsi'i chu-rgyun — pp. 351 – 358

Notice : Comme les précédents, ce texte est d’ordre rituel et nous ne le détaillons donc pas.
Colophon : composé par l’adepte du mKha-’gro snying-tig, Dri-med ’od-zer, à Gangs-ri thod dkar.

(8) Khrid-yig nor-bu lugs — pp. 358 – 392

1.    NoticeAbrégé gradué de toutes les instructions principales de la voie du mKa’-’gro yang-tig. Ce texte n’a pas une grande vertu explicative et ne contient pas beaucoup d’informations qui ne se trouvent pas ailleurs ; mais il est utile pour retrouver l’ordre et la fonction précise d’instructions qui, dans d’autres textes, sont soient présentées de manière disjointe, soit noyées dans la complexité de manuels de pratique touffus et très chargés de détails. Vers la fin, on y trouve également une ébauche de classification de la littérature du mKha-’gro snying-tig. Il faut noter aussi que c’est dans ce texte que l’on trouve la troisième mention de la date aberrante du “lièvre de bois” (1375) pour la composition de ce cycle. Il faut certainement comprendre “lièvre de terre” (1339), qui cadre mieux avec les données de la biographie. Comme nous l’a fait observer Philippe Cornu, les Tibétains se trompent beaucoup plus aisément sur l’élément que sur l’animal emblématique de l’année.

2.    Table

1.    Introduction
— p. 358 (hommage abrégé puis développé ; objet du traité)

2.    Développement — p. 359

2.1.    La lignée des maîtres — p. 359
2.1.1.    Samantabhadra — p. 359
2.1.2.    Vajrasattva — p. 360
2.1.3.    dGa’-rab rdo-rje
2.1.4.    Srî Singha
2.1.5.    Padma thod-phreng (Padmasambhava)
2.1.6.    Ye-shes mtsho-rgyal
2.1.7.    Padma las-’brel-rtsal [Klong-chen rab-’byams]

2.2.    Les préceptes issus de la lignée des maîtres — p. 360

2.2.1.    Les préliminaires ordinaires, ou la purification de l’esprit — p. 361
2.2.1.1.    Le monde phénoménal ou le viatique (lam-khyer) du maître — p. 361
2.2.1.2.    La purification des occultations ou le viatique du mandala — p. 363
2.2.1.3.    Le viatique de la caducité de la vie — p. 365
2.2.1.4.    Le viatique de la fructification des actes dans le samsâra — p. 365
2.2.1.5.    Le viatique des quatre pensées infinies — p. 365
2.2.1.6.    Le viatique de la production de la pensée d’Eveil — p. 365
2.2.1.7.    Le viatique des cent syllabes pour la purification des occultations — p. 366

2.2.2.    Les méthodes extraordinaires qui installent dans la voie qui fait mûrir et libère — p. 367
2.2.2.1.    La consécration qui fait mûrir ceux qui n’étaient pas mûrs — p. 367
2.2.2.2.    Les préceptes qui libèrent ceux qui ont été mûris — p. 367
2.2.2.2.1.    Les préliminaires triples confrontent [l’adepte] à la quiddité de l’esprit — p. 367
2.2.2.2.1.1.    Les préliminaires externes du corps, de la parole et de l’esprit détruisent
l’égarement du triple portail — p. 368
2.2.2.2.1.1.1.    Corps — p. 368
2.2.2.2.1.1.1.1.    La dissociation (ru-shan dbye-ba) — p. 368
2.2.2.2.1.1.1.2.    Les préliminaires proprement dits — p. 368
2.2.2.2.1.1.2.    Parole — p. 368
2.2.2.2.1.1.2.1.    La dissociation (ru-shan dbye-ba) — p. 368
2.2.2.2.1.1.2.2.    Les préliminaires proprement dits — p. 368
2.2.2.2.1.1.2.2.1.    Frapper du sceau — p. 368
[1. les apparences externes ; 2. les agrégats internes]
2.2.2.2.1.1.2.2.2.    Entraîner sa dextérité — p. 370
[1. les apparences externes ; 2. les agrégats internes]
2.2.2.2.1.1.2.2.3.    La “souplesse” / entrer sur le chemin — p. 370
[1. la souplesse ; 2. entrer sur le chemin]

2.2.2.2.1.1.3.    Esprit — p. 371
2.2.2.2.1.1.3.1.    Dissociation — p. 371
2.2.2.2.1.1.3.2.    Préliminaires proprement dits — p. 371
2.2.2.2.1.1.3.2.1.    Examen de la provenance — p. 371
2.2.2.2.1.1.3.2.2.    Examen du lieu de résidence — p. 372
2.2.2.2.1.1.3.2.3.    Examen de la destination finale — p. 372
2.2.2.2.1.2.    Les préliminaires internes du corps, de la parole et de l’esprit purifient les
occultations du triple portail — p. 372
2.2.2.2.1.3.    Les préliminaires secrets du corps, de la parole et de l’esprit montrent le
mode- d’être du triple portail — p. 372
2.2.2.2.1.3.1.    La nature de la quiétude (zhi-gnas) naît dans la série
psychique — p. 373
2.2.2.2.1.3.1.1.    Pratique préliminaire : le laisser-être dans la condition
naturelle (rnal du dbab-pa) — p. 373
2.2.2.2.1.3.1.2.    Pratique principale, où l’on met en œuvre ce à quoi l’on a été
confronté [dans la partie précédente de la pratique] — Comment les trois
postures (lta-stangs)   et la combinaison avec les circonstances (rkyen)   permet le développement et l’entraînement — p. 373
2.2.2.2.1.3.2.    La confrontation par la nature de l’éminente inspection (lhag-
mthong
) — p. 374
2.2.2.2.1.3.2.1.    Les triples préliminaires font naître [l’éminente inspection] qui
ne l’était pas encore — p. 375
2.2.2.2.1.3.2.1.1.    D’abord on tranche les idées fictives — p. 375
2.2.2.2.1.3.2.1.2.    Ensuite on recherche en quoi consiste l’esprit — p. 375
2.2.2.2.1.3.2.1.3.    Finalement on recherche son origine, sa résidence et sa
destination — p. 376
2.2.2.2.1.3.2.2.    Dans la triple pratique principale, on tire au clair ce à quoi l’on
a été confronté après qu’il s’est produit — p. 374
2.2.2.2.1.3.2.2.1.    Confrontation à la stabilité [où l’esprit reste en calme en
soi- même] vient au jour en tant que parure de l’esprit — p. 376
2.2.2.2.1.3.2.2.2.    Confrontation à la prolifération [des perceptions de
l’esprit] vient au jour en tant que divertissement de l’esprit — p. 377
2.2.2.2.1.3.2.2.3.    Confrontation à la non-dualité [de la stabilité et de la
prolifération] qui consiste dans l’état d’égalité — p. 378
2.2.2.2.1.3.2.3.    Conclusion, où l’on progresse et s’entraîne au moyen de la
triple auto-libération [Ce chapitre annoncé est omis par l’auteur]
2.2.2.2.1.3.3.    Le passage du cap (la-bzla-ba) grâce à la conjonction [des deux
aspects de la méditation] — p. 378
2.2.2.2.2.    La triple pratique principale confrontent [l’adepte] à la quiddité de la
Connaissance Principielle — p. 379
2.2.2.2.2.1.    Les préceptes pour les meilleurs, qui se libèrent en cette vie même
— p. 379
2.2.2.2.2.1.1.    Etablir la base au moyen des trois postures — p. 379
2.2.2.2.2.1.1.1.    La posture du Corps de Réalité, ou le lion — p. 379
2.2.2.2.2.1.1.2.    La posture du Corps de jouissance, ou l’éléphant — p. 380
2.2.2.2.2.1.1.3.    La posture du Corps d’émanation, ou le Rsi — p. 380
2.2.2.2.2.1.2.    Montrer les points-clefs au moyen des trois regards — p. 380 [dans ce texte, il n’est question que de regarder à une coudée du soleil].
2.2.2.2.2.1.3.    Définir le mode de venue au jour des quatre visions — p. 380
2.2.2.2.2.1.3.1.    L’intuition de la Réalité — p. 380
2.2.2.2.2.1.3.2.    La prolifération des expériences et des visions — p. 381
2.2.2.2.2.1.3.3.    l’Intelligence parvenue à sa pleine mesure — p. 382
2.2.2.2.2.1.3.4.    L’épuisement dans la Réalité — p. 382
2.2.2.2.2.2.    Les préceptes des moyens, qui se libèrent dans l’état intermédiaire
(bar-do) — p. 383
2.2.2.2.2.2.1.    Présentation générale qu moyen de la confrontation illustrative
— p. 383
2.2.2.2.2.2.2.    Explication détaillée par les confrontations à ce qui est illustré
— p. 386 
2.2.2.2.2.2.2.1.    Ceux qui se libèrent principalement au moment des
visions du Corps de Réalité : la voie secrète de Vajrasattva et la
confrontation du petit enfant — p. 387
2.2.2.2.2.2.2.2.    Ceux qui se libèrent principalement au moment des
visions du Corps de jouissance : la confrontation au sens des divinités
paisibles et irritées — p. 387
2.2.2.2.2.2.2.3.    Ceux qui se libèrent principalement au moment des
visions du Corps de Manifestation : la confrontation du joyau
spontanément établi — p. 388 
2.2.2.2.2.3.    Les préceptes pour les pratiquants inférieurs, qui atteignent l’état de
Buddha dans les champs purs du Corps d’émanation naturel — p. 388
2.2.2.2.3.    Le triple étai (rgyab-chos) ultérieur fait naître la confiance — p. 389 
2.2.2.2.3.1.    L’étai de la consécration qui fait mûrir ceux qui n’étaient pas mûrs
— p. 389
2.2.2.2.3.1.1.    Les quatre consécrations et la consécration de l’expressivité de
l’Intelligence
2.2.2.2.3.1.2.    Leur pratique, y compris le gtum-mo
2.2.2.2.3.1.3.    Les préceptes et les textes relatifs aux points-clefs
2.2.2.2.3.2.    Les préceptes qui libèrent ceux qui ont été mûris — p. 389
2.2.2.2.3.2.1.    Le manuel d’instructions (khrid-yig) avec les confrontations
2.2.2.2.3.2.1.1.    Les Instructions sur le sens des Testaments
2.2.2.2.3.2.1.2.    L’Essence de joyau
2.2.2.2.3.2.1.3.    Le Guide sur la voie des trois Corps
2.2.2.2.3.2.2.    Les étais (rgyab-chos) et les textes sur les signes (rtags-tshad)
2.2.2.2.3.2.2.1.    Le Miroir de l’élucidation du sens
2.2.2.2.3.2.2.2.    L’Eclaircissement du sens
2.2.2.2.3.2.2.3.    Les Quatre yoga
2.2.2.2.3.2.2.4.    La Présentation des signes [d’accomplissement]
2.2.2.2.3.2.3.    Les Tantra qui libèrent par fait d'être portés sur soi (btags-
grol
) et les Testaments (’das-rjes).
2.2.2.2.3.2.3.1.    Le Cycle des [tantra qui] libèrent par le fait d'être portés sur soi.
2.2.2.2.3.2.3.2.    Le Triple testament.
2.2.2.2.3.3.    L’étai océanique de l’obtention des conditions propices communes
— p. 390
2.2.2.2.3.3.1.    Le développement et l’achèvement des cinq clans
2.2.2.2.3.3.2.    Le Texte [relatif aux] points-clefs des dâkinî
2.2.2.2.3.3.3.    Le Sceau par lequel les Gardiens [nous sont] impartis
2.2.2.2.3.4.    Remarque finale sur cette littérature, qui n’a été présentée ici que
de manière approximative — p. 390


3.    Vers de conclusion — p. 390. Il y apparaît que ce texte a été composé l’année du lièvre de bois (troisième mention de cette date aberrante. Selon les données de la biographie, il devrait s’agir de l’année du lièvre de terre, 1339) à O-rgyan rdzong à Gangs-ri thod dkar, à la demande de ’Od-zer go-cha. Autres remarques sur la classification des textes (remis par ’Od-zer go-cha ou révélés sous forme de dGongs-gter, etc.).

4.    colophon : “arrangé” (bkod-pa) par Padma las-’brel-rtsal à Gangs-ri thod dkar.

(9) Khrid-yig nyi zla gza’ skar | rin-chen shog ’dra'i skor —    pp. 392 – 399

Notice

    Ce bref manuel a vocation à éclaircir une manière particulière de donner les instructions : celle dans laquelle le maître et le disciple entrent tous deux en retraite de pratique ensemble, au cours de laquelle le maître va dispenser à son élève les instructions en quelque sorte pas à pas, au fur et à mesure qu’il en obtiendra les fruits.

1.    Introduction — p. 392. Hommage abrégé puis développé ; objet du traité.

2.    Développement.

2.1.    Le disciple devra d’abord développer le renoncement. Pour cela, il commencera par consacrer un mois à la méditation sur l’impermanence et la mort ; puis un mois sur les souffrances des six destinées et les défauts du samsâra ; puis [394] un mois sur la causalité des actes vertueux et vicieux ; puis sur la précieuse existence humaine.

2.2.    Ensuite, il se purifiera par les cent syllabes, également pendant un mois ; puis il accumulera des mérites au moyen de l’offrande du mandala pendant le même temps ; puis il accomplira la pratique de Padmasambhava (Padma thod-phreng gi thugs-sgrub), “principe de l’accès aux grâces”, pendant un mois.

2.3.    Ensuite il recevra la consécration des dâkinîs et la pratiquera pendant trois mois.

2.4.    Puis il recevra la consécration élaborée du vase et fera pendant six mois les pratiques externes et internes des cinq clans. Puis il s’appliquera à la “dissociation du corps” pendant vingt jours et nuits, puis [395] il restera dans la position adamantine (rdo-rje skyil-krung) pendant dix jours et nuits.

2.5.    Puis le maître lui conférera la consécration inélaborée ou secrète. Il s’appliquera pendant vingt jours à la “dissociation verbale”, appliquera le sceau aux apparences externes et aux agrégats internes, exercera sa dextérité (rtsal-sbyang) et entraînera sa souplesse (mnyen-btsal), vingt jours et nuits pour chacune de ces pratiques. Il s’appliquera ensuite aux préliminaires internes (la récitation des trois syllabes) pendant un mois et dix jours, puis au gtum-mo pendant un mois, puis il fera les pratiques du souffle pendant trois mois.

2.6.    Puis il obtiendra la consécration de discernement et connaissance principielle. Il pratiquera la “dissociation mentale” pendant vingt jours, l’examen de la provenance, de la résidence et de la destination de l’esprit pendant neuf jours, le laisser – aller dans la condition naturelle pendant trois jours, puis le sor-’jug pendant trois jours. Alors il sera confronté à la quiétude (zhi-gnas) et méditera pendant un mois sur le “souffle neutre” (ma-ning gi rlung) et s’entraînera pendant deux mois à boire l’eau de vajra et à “attirer l’eau” (chu-’dren). Puis pendant trois mois il s’entraînera au délice - vide en se fondant soit sur son propre corps, soit sur le corps d’autrui.

2.7.    Puis [396] le maître lui donnera la consécration du mot. Pendant trois jours et nuits, il tranchera les idées fictives, puis pendant le même temps, il recherchera en quoi consiste l’esprit. Puis il passera trois jours et nuits à chercher à nouveau la source, la résidence et la destination de l’esprit. Alors il sera confronté au khregs-chod par la connaissance principielle de l’éminente inspection (lhag-mthong). Il consacrera vingt-et-un jours aux conduite du corps, de la parole et de l’esprit qui en permettent le développement. Puis, pendant trois jours et nuits, il abandonnera toute activité du triple portail.

2.8.    Puis il passera trois jours et nuits à s’entraîner aux trois postures et recevra la consécration de l’expressivité de l’Intelligence. Alors il sera confronté à l’intuition de la Réalité. Pendant la journée, il méditera les visions de claire lumière, et, pendant la nuit, la claire lumière du délice vide ; ainsi méditera-t-il pendant trois mois dans l’union du soleil et de la lune (c’est-à-dire sans discontinuité, nuit et jour).

2.9.    Les expériences et les visions proliférant, au terme de onze mois [397] l’Intelligence parviendra à sa pleine mesure. Au bout de treize mois, il percevra la vision de l’épuisement dans la Réalité. Dans l’espace de la moitié d’un an, il sera fermement établi dans “le fond libératoire de la pureté primordiale” et il obtiendra l’Eveil, disparaissant en corps de lumière.

2.10.    Abrégé des degrés des compréhensions au cours du développement des quatre visions.

2.11.    Tout cela ensemble fait soixante-douze mois, soit six ans, pour obtenir l’Eveil et la disparition du corps matériel grossier.

3.    Vers de conclusion. On retrouve la date de 1375 (? lièvre de bois). Le texte est daté d’une manière allusive, mais précise, et que l’on pourrait décoder avec plus de science que nous n’en avons et davantage de temps que ce dont nous disposons. Il est donné comme un dgongs-gter de Padma las-’brel-rtsal, mais il s’agit clairement de Klong-chen rab-’byams, le texte ayant été “déployé” (bkod) (plutôt que composé, sbyar) à O-rgyan rdzong à Gangs-ri thod dkar. Il ne semble pas possible de comprendre le texte en un autre sens, par exemple, en supposant que l’année du lièvre de bois serait celle d’une première découverte (supposons, en 1255 ou plutôt 1315) par le gter-ston Padma las-’brel-rtsal, la révision par Klong-chen rab-’byams survenant beaucoup plus tard, aux alentours de 1340. En effet, outre que le texte ne se prête pas à cette interprétation, la date de la première découverte de ce gter-ma, avant les révisions de Klong-chen rab-’byams, ne peut pas être 1255, puisque le gter-ston Padma las-’brel-rtsal semble être décédé aux environs de la naissance de Klong-chen rab-’byams (1308) et n’avoir vécu qu’assez peu. A cette date, donc, soit il n’était pas né, soit il était excessivement jeune. Reste la possibilité de le faire vivre quelques années après la naissance de Klong-chen rab-’byams, ce qui est contraire à la compréhension commune de la doctrine des réincarnations (sprul-sku), mais qui n’effraie Tulku Thondup (p. 146) : il propose en effet 1315 comme date de mort pour Padma las-’brel-rtsal.

(10) Zab-mo rab-’byed | rin-chen shog ’dra'i skor —    pp. 399 – 405

[TABLE INACHEVÉE]

(11) Tshogs bsag-pa
— pp. 405 - 408 [TABLE INACHEVÉE]

(12) Khrid-yig rin-po-che gser gyi phreng-ba | rin-chen shog ’dra’i skor —    pp. 408 – 508 [TABLE INACHEVÉE]

(13) Nam-mkha’ skor gsum las | Nam-mkha’ rab-’byams (rin-chen shog ’dra'i skor) — pp. 508 - 527
[TABLE INACHEVÉE]

(14) Nam-mkha’ skor gsum las | Nam-mkha’ klong yangs (rin-chen shog ’dra'i skor) — pp. 528 - 549
[TABLE INACHEVÉE]

(15) Nam-mkha’ skor gsum las | Nam-mkha’ dri-med (rin-chen shog ’dra'i skor) — pp. 549 - 568 [TABLE INACHEVÉE]

(16) Man-ngag rin-po-che gser gyi sgrom-bu (rin-chen shog ’dra'i skor) — pp. 568 - 588 [TABLE INACHEVÉE]

(17) Tshig don rin-po-che'i bang mdzod (shog skya'i skor) — pp. 588 - 633 [TABLE INACHEVÉE]

(18) Zab-don rgya-mtsho'i sprin  (shog skya'i skor) — pp. 1 – 637 [TABLE INACHEVÉE]

(19) mKha’-’gro snying-tig gi man-ngag zab-don rgya-mtsho'i khog-dbub sa-bcad bsdus-don don-gsal nyi-ma'i ’od-zer — pp. 637 - 657 [TABLE INACHEVÉE]

(20) gSang-spyod rdo-rje lam bstan  (rin-chen shog skya'i skor) — pp. 657 - 683 [TABLE INACHEVÉE]

(21) Nges-don snying-po  (rin-chen shog ser skor) — pp. 1 - 14 (gter-ma de Padma las-’brel-rtsal) [TABLE INACHEVÉE]

(22) Byin-rlabs thugs-sgrub (rin-chen shog ser skor) — pp. 14 - 27 [TABLE INACHEVÉE]

(23) Rig-’dzin mchog sgrub  (rin-chen shog ser skor) — pp. 27 - 41 [TABLE INACHEVÉE]

(24) mKha’-’gro bde-chen rgya-mtshorin-chen shog ser skor bskyed-rim yid-bzhin nor-bu — pp. 41 - 49 [TABLE INACHEVÉE]

(25) rDzogs-rim — pp. 49 - 53 [TABLE INACHEVÉE]

(26) rLung drug rdo-rje'i chings  (rin-chen shog ser skor) — pp. 53 - 55 [TABLE INACHEVÉE]

(27) rLung sbyong ye-shes drva-ba  (rin-chen shog ser skor) — pp. 55 - 64 [TABLE INACHEVÉE]

(28) Zab-lam bde-chen rgya-mtsho  (rin-chen shog ser skor) — pp. 64 - 73 [TABLE INACHEVÉE]

(29) ’Od-gsal ’khor-lo  (rin-chen shog ser skor)
— pp. 73 - 87
[TABLE INACHEVÉE]

(30) gZhi-snang ngo-sprod  (rin-chen shog ser skor) — pp. 87 - 96 [TABLE INACHEVÉE]

(31) ’Od-gsal sbubs ’jug (rin-chen shog ser skor) — pp. 96 - 109 [TABLE INACHEVÉE]

(32) sGron-ma bzhi skor (rin-chen shog ser skor) — pp. 109 - 121 [TABLE INACHEVÉE]

(33) ’Khrul-snang gzhi grol (rin-chen shog ser skor) — pp. 121 - 128 [TABLE INACHEVÉE]

(34) rMi-lam sbubs ’jug (rin-chen shog ser skor) — pp. 128 - 137 [TABLE INACHEVÉE]

(35) dByings-snang ngo-sprod (rin-chen shog ser skor) — pp. 137 - 147 [TABLE INACHEVÉE]


(36) Zab don gnad kyi lde-mig  (rin-chen shog ser skor) — pp. 147 - 167 [TABLE INACHEVÉE]

(37) ’Od-gsal pra-khrid  (rin-chen shog ser skor) — pp. 167 - 181 [TABLE INACHEVÉE]

(38) gSang lam rin-po-che'i ngo-sprod  (rin-chen shog ser skor) — pp. 182 - 191 [TABLE INACHEVÉE]

(39) Zab-don snying-po  (rin-chen shog ser skor) — pp. 191 - 200 [TABLE INACHEVÉE]

(40) Kun-’dus rin-po-che'i ngo-sprod  (rin-chen shog ser skor) — pp. 200 - 210 [TABLE INACHEVÉE]

(41) Bar-do sbubs ’jug (rin-chen shog ser skor) — pp. 210 - 217 [TABLE INACHEVÉE]

(42) Bar-do gnad kyi sgron-me  (rin-chen shog ser skor) — pp. 217 - 229 [TABLE INACHEVÉE]

(43) gNad gsum sgron-me  (rin-chen shog ser skor) — pp. 229 - 239 [TABLE INACHEVÉE]

(44) mThong-snang rin-po-che ’od kyi drva-ba  (rin-chen shog ser skor) — pp. 239 - 314 [TABLE INACHEVÉE]

(45) Zhal-chems dri-ma med-pa'i ’od (rin-chen shog ser skor) — pp. 314 - 332 [TABLE INACHEVÉE]

(46) Zhal-chems gnad kyi me-long (rin-chen shog ser skor) — pp. 333 - 335 [TABLE INACHEVÉE]

(47) Zhal-chems mthar-thug gcig-ma — pp. 335 – 339 [TABLE INACHEVÉE]

Textes contenus dans le vol. E du mKha-’gro snying-tig

(48) bDe gshegs rigs lnga’i sgrub thabs padma stong ldan
  — Œuvre de Klong-chen rab-’byams — pp. 1-17.   [TABLE INACHEVÉE]

(49) Rigs lnga’i bcud len bdud rtsi’i thigs pa — Œuvre (?) de Padma las-’brel-rtsal — pp. 17-44.   [TABLE INACHEVÉE]

(50) bDud rtsi’i sprin phung — Composé par Klong-chen rab-’byams à Gangs-ri thod dkar — pp. 44-70.   [TABLE INACHEVÉE]

(51) ’Chi ba brtag bslu’i man ngag nyi zla gza’ bral (rin chen shog ’dra’i skor) — Composé par Padma las-’brel-rtsal à O-rgyan rdzong — pp. 70-89.   [TABLE INACHEVÉE]

(52) bTags grol rgyud kyi man ngag rin chen snying po (rin chen shog ’dra’i skor) — Composé par Padma las-’brel-rtsal à O-rgyan rdzong — pp. 89-104.   [TABLE INACHEVÉE]

(53) Sreg sbyong ’od kyi snye ma (shog ’dra’i skor) — Composé par Padma las-’brel-rtsal à Gangs-ri thod dkar — pp. 104-120.   [TABLE INACHEVÉE]

(54) gZhan phan ’od kyi ’khor lo (rin chen shog ’dra’i skor) — Composé par Padma las-’brel-rtsal à Gangs-ri thod dkar O-rgyan rdzong — pp. 120-222. [TABLE INACHEVÉE]

(55) Phyag rgya bzhi mchod ’od kyi ’khor lo’i gnad yig (shog skya’i skor)
Composé par Padma las-’brel-rtsal à O-rgyan rdzong — pp. 222-237.
  [TABLE INACHEVÉE]

(56) mChod rten rab gnas rin chen drva ba (shog skya’i skor)
Composé par Padma las-’brel-rtsal à Gangs-ri thod dkar — pp. 237-252.
  [TABLE INACHEVÉE]

(57) Rab tu gnas pa’i chog ye shes dri med  (shog skya’i skor)
Composé par Padma las-’brel-rtsal — pp. 252-256.
  [TABLE INACHEVÉE]

(58) mThong snang rin chen gser gyi drva ba  (shog skya’i skor)
Composé par Dri-med ’od-zer  à Gangs-ri thod dkar / O-rgyan rdzong — pp. 256-270.
  [TABLE INACHEVÉE]

(59) rDo rje g.yu sgron ma’i sgrub thabs zla ba ’dod ’jo (rin chen shog ’dra)
Composé par Dri-med ’od-zer  à Gangs-ri thod dkar / O-rgyan rdzong — pp. 270-283.
  [TABLE INACHEVÉE]

(60) gZa’ bdud gsang sgrub (rin chen shog ’dra)
Composé par Dri-med ’od-zer — pp.  270-290.
  [TABLE INACHEVÉE]

(61) Drang srong gi bstod pa / gZa’ bsgrub-pa’i gnas-yig
Composé par Klong-chen rab-’byams — pp. 290-295.
  [TABLE INACHEVÉE]

(62) gNod sbyin dmar nag gi sgrub pa me rlung ’khyil ba (shog ’dra’i skor)
Composé par Dri-med ’od-zer — pp. 295-314.
  [TABLE INACHEVÉE]

(63) Shan pa srog sgrub nag mo’i gsang sgrub (shog ’dra’i skor)
Composé par Padma las-’brel-rtsal à Gangs-ri thod dkar / O-rgyan rdzong — pp. 314-327.
  [TABLE INACHEVÉE]

(64) mKha’ ’gro yang tig gi them byang dpag bsam ljon shing
Composé par Dri-med ’od-zer  à Gangs-ri thod dkar / O-rgyan rdzong — pp. 327-345.
  [TABLE INACHEVÉE]

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